Vous êtes en train d’apprendre la langue arabe ou souhaitez commencer prochainement ? Vous aimez cette noble langue et souhaitez élargir votre vocabulaire ? Alors bienvenue dans ce nouvel article de l’arabe facile ! Dans celui-ci nous allons voir ensemble la définition du mot “Mahram“, un mot important dans la religion musulmane. Quel est sens de Mahram en Islam ? Quels sont les différents types de Mahram que peut avoir la femme musulmane ? Ce mot arabe est-il cité dans le Coran ? On vous répond dans cet article !
Ce qui n’est pas autorisé
En langue arabe, ce mot s’écrit محرم et possède un sens général qui, selon le contexte, verra sa définition se préciser. En effet, il signifie, d’un point de vue linguistique : ce qui n’est pas autorisé, ce qui est interdit, illicite, intouchable ou défendu.
D’ailleurs, dans le Saint Coran, nous trouvons plusieurs versets contenant des mots de la même racine et mettant en évidence ce sens d’interdiction et d’empêchement. Par exemple, dans la sourate Al Baqarah (sourate La Vache), dans le verset coranique 85, Allah dit, dans une traduction du sens du verset :
{Et voilà que vous vous entretuez, expulsez de leurs maisons une partie des vôtres, et vous liguez contre eux, par péché et agression. S’ils se constituent prisonniers, vous les rançonnez alors qu’il vous était interdit de les expulser [de chez eux].}
De même, dans la sourate Al Ma’idah (sourate La Table servie), au verset 26, Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Divin, dit :
{[Allah] dit : Cette terre leur sera interdite pendant quarante ans, durant lesquels ils erreront sur terre. Ne t’afflige donc pas pour ce peuple transgresseur.}
Par ailleurs, dans la sourate coranique Ibrâhîm, verset 37, le terme prend le sens de “sacré”. En effet, Allah dit, en citant l’invocation du Prophète Ibrâhîm, ‘alayhi salam :
{Seigneur ! J’ai établi une partie de ma descendance dans une vallée sans cultures, auprès de Ta Maison sacrée [la Kaaba], Seigneur, afin qu’il observent la prière [salat]}
Mais dans cet article, nous allons nous intéresser au sens du mot Mahram selon la loi islamique et les valeurs qui régissent les rapports entre les hommes et les femmes musulmanes.
Que signifie le mot “Mahram” en langue arabe ?
Selon le droit musulman, le Mahram d’une femme est un homme à qui il est définitivement interdit d’épouser celle-ci. Une femme musulmane peut avoir plusieurs Maharim (nom arabe au pluriel), comme par exemple son père, son frère ou encore son neveu. Il s’agit donc d’un ensemble d’hommes appartenant à l’entourage de la femme musulmane qui ne pourront pas l’épouser.
Ils seront présents à ses côtés, notamment lors de certaines étapes de sa vie, comme le mariage (lors de la moubabala) ou le voyage. Ils lui permettront également de se préserver, d’être protégée et de faire valoir ses droits, quelle que soit la situation. De plus, face à eux, la femme pourra retirer son voile (Hijab). Elle pourra rester en leur présence, au même titre que n’importe quel autre membre de sa famille proche.
Pour qu’un homme musulman soit le Mahram d’une femme, trois types de liens spécifiques doivent avoir été noués : soit le lien du sang, soit le lien par allaitement, soit le lien par alliance. Voyons donc ensemble chacun de ces trois types.
Trois situations liant l’homme musulman à la femme musulmane
Le premier lien permettant à la femme de bénéficier d’un mahram, c’est le lien du sang, également appelé lien de parenté. Du côté des ascendants, nous pouvons citer les grands-pères maternels et paternels. Du côté des descendants, il y a les fils ou encore les petits-fils. Nous pouvons également mentionner les frères de la femme, ainsi que ses neveux et les oncles maternels et paternels.
Le deuxième lien est celui de l’allaitement. Le lien qui se tisse par l’allaitement est exactement le même que celui des liens de parenté. Selon le Coran et la Sunna, les hommes musulmans qui ont été allaités par la même nourrice qu’une femme deviennent ses Maharim et ne pourront jamais l’épouser.
Le troisième lien est celui tissé par l’alliance entre un homme et une femme. Par le lien du mariage, certains hommes deviennent définitivement interdits à une femme. Parmi eux : son beau-père (le père de son mari), son gendre (le mari de sa fille), le mari de sa mère. Ou encore, le fils de son mari qu’il a eu d’un précédent mariage.
Que dit le Coran concernant les Maharim de la femme ?
Dans le Saint Coran, un verset récapitule de façon claire les liens que peuvent tisser les femmes musulmanes avec les hommes. Ainsi, dans la sourate An-Noûr (Sourate La Lumière), au verset 31, Allah le Tout Puissant, l’Omniscient, dit, selon une traduction du sens du verset :
{Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrine. Et qu’elles ne montrent leurs atours qu’à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu’elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu’elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l’on sache ce qu’elles cachent de leurs parures, et repentez-vous tous devant Allah, Ô croyants, afin que vous récoltiez le succès.}
Dans ce verset, nous voyons que dans certaines situations, notamment en présence de ses Maharim, la femme croyante et musulmane peut retirer son voile et montrer ses parures ou atours.
Quelques hadiths à ce sujet
Dans la Sunnah, nous retrouvons quelques prophétiques rappelant l’importance du Mahram pour les musulmans.
Par exemple, dans un hadith prophétique rapporté par At-Tabarânî et authentifié par le savant Cheikh Al Albânî, qu’Allah lui fasse miséricorde, le Prophète et Messager (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit, d’après Ibn ‘Abbâs :
Dans un autre hadith connu dans le monde musulman et authentifié par Cheikh Al-Albânî, d’après ‘Abd Allah Ibn ‘Abbâs, le dernier des Prophètes et Messagers, Mouhammad (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit qu’une femme ne peut pas accomplir le Hajj (pèlerinage à La Mecque, en Arabie saoudite actuelle) sans la présence d’un Mahram à ses côtés.
Vous en savez maintenant plus sur le mot arabe “Mahram”. Il est vrai qu’acquérir des compétences en langue arabe, notamment en vocabulaire, est important pour l’ensemble de la communauté musulmane. En améliorant son niveau en arabe, nous en apprenons plus sur les préceptes islamiques et nous améliorons notre récitation des versets du Coran. Nous perfectionnons aussi notre prière (qui constitue l’un des piliers de l’Islam) et chaque adoration qui nous incombe.
D’ailleurs, l’apprentissage de l’arabe est un acte louable en Islam. Parmi les autres actes permettant aux musulmans de se rapprocher de leur Créateur, nous pouvons citer le fait de prier à la mosquée derrière l’imam, de jeûner le mois de Ramadan, de verset la Zakât (aumône obligatoire), d’être bon envers ses voisins et de rester sur le licite. Autant d’actes bénéfiques et grandement profitables permettant à chaque musulman et chaque musulmane de se rapprocher de son Seigneur.
Et nous demandons à Allah d’élargir notre science et de venir en aide à l’ensemble des croyants. Nous Lui demandons de nous aider à concrétiser le Tawhid (dogme de l’Unicité) et de nous compter parmi les pieux. Il est certes capable de toute chose.
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