Une des plus grandes catastrophes dans ce bas monde est la mort. En effet, la mort occasionne toujours, pour les proches du défunt, une perte et une grande tristesse. Cette fatalité, l’Islam en parle en détails afin de sensibiliser les croyants en l’au-delà (“al akhira” en arabe). D’ailleurs, on compte un nombre important de hadith traitant du sujet et de nombreux conseils hérités de la tradition prophétique. Alors, quelles sont ces recommandations ? Existe-t-il un hadith sur la mort/ hadith sur la mort du père et la vie future ? Comment se déroule la cérémonie du défunt ? Voyons cela ensemble dans cet article !
La mort énoncée dans la Sunnah et le Noble Coran
La Sunnah (qu’on écrit parfois : sunna, sounnah et sounna) informe les croyants au sujet de la mort et du Jour de la résurrection (hadith sur la mort de la mère). Y croire est une obligation et un pilier de la foi, conformément à la parole du Prophète Mohamed ﷺ :
D’après ‘Omar Ibn Al Khattab (qu’Allah l’agrée), le Prophète ﷺ a dit : “La foi est que tu crois en Allah, en Ses anges, en Ses Livres, en Ses envoyés, que tu crois au paradis, à l’enfer, à la balance que tu crois à la résurrection après la mort et que tu crois dans le destin bon et mauvais.” (Rapporté par Al Bayhaqi et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih Al Jami n°2798).
Ainsi, les croyants ont la conviction que la mort est une vérité et que ce bas monde n’est que temporaire et jouissance éphémère. En effet, on peut lire dans la sourate coranique Al ‘Imran , au verset 185 :
“Chaque âme goûtera la mort, mais vous ne recevrez votre exacte rétribution que le Jour de la résurrection. Quiconque sera écarté du feu et introduit dans le paradis aura triomphé. La vie d’ici-bas n’est qu’une jouissance illusoire.”
Ce verset du Noble Coran est une mise en garde pour les musulmans au sujet de la mort. Et ce, car il les prépare à une vérité qu’ils connaîtront bientôt. Aussi, ce verset nourrit de l’espoir pour les croyants vertueux, un espoir de voir la promesse d’Allah Le Tout-Miséricordieux se concrétiser sur eux, et de pouvoir goûter aux délices de l’au-delà comme indiqué dans la Sunna et le Coran (hadith sur la mort d un proche). À ce propos, on peut lire dans la sourate Foussilat, précisément aux versets 31 et 32 :
“Et vous y aurez ce que vos âmes désireront et ce que vous réclamerez, un lieu d’accueil de la part d’un Très Grand Pardonneur, d’un Très Miséricordieux.”
Les descriptions du Paradis faites par le dernier des prophètes et messagers ; Mohamed صلى الله عليه وسلم avait pour but de motiver ses Compagnons (qu’Allah les agrée) et les croyants à faire de bonnes œuvres et aussi, de les encourager à la piété et la taqwa (crainte d’Allah Tout-Puissant). En revanche, elle est une menace pour les incrédules et un sursis qui leur est accordé. En effet, en écoutant les menaces que leur profèrent Allah Azzawajal et son Messager صلى الله عليه وسلم ; ils peuvent se sentir concernés et apeurés et donc, accepter la religion de vérité qu’est l’Islam. Parmi les hadiths qui détaillent les délices du paradis, on trouve ce hadith rapporté par Mouslim :
“D’après Jabir (qu’Allah l’agrée), le Prophète ﷺ a dit : « Certes les gens du Paradis mangent et boivent mais ils ne crachent pas, ne font pas leurs besoins et n’urinent pas. Ils ont dit : – Que devient la nourriture? Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : – Ils rotent et ont de la sueur ayant le parfum du musc. Le tesbih et le tahmid leur sont inspirés comme la respiration leur est inspirée.”
Aussi, nous savons que la mort en islam n’est qu’une étape dans le chemin de l’au delà. La mort en islam représente en vérité, pour les croyants une délivrance. C’est la délivrance de ce bas-monde et de ses tourments, et avec l’aide d’Allah, nous l’espérons, c’est aussi le début des délices et des privilèges qu’Allah a promis à Ses serviteurs. Qu’Allah L’accorde à tous.
Le lavage mortuaire : comment se déroule t-il ?
L’Islam est une religion qui met un point d’honneur à l’hygiène et à la propreté de manière générale. Les serviteurs d’Allah Le Très-Haut, avant de rejoindre leur tombe, se purifient de toute souillure. À ce propos, le savant Ibn Baz (qu’Allah lui fasse miséricorde) a expliqué en détails les étapes de purification à respecter pour le défunt.
Ainsi, il explique que le simple fait de laver le corps du mort entièrement avec de l’eau, une fois ou deux suffisent, par la grâce d’Allah. Mais qu’il est plus méritoire de procéder ainsi :
débuter par “Al Intinja'” ce qui désigne le nettoyage des impuretés issues des parties intimes du défunt, à l’aide d’un gant de toilette et d’eau.
Ensuite, poursuivre par les ablutions légiférées (en nettoyant la bouche, le nez, le visage et les bras avec de l’eau).
Puis, terminer le lavage par le mélange d’eau et de sidr (plante de jujubier) qu’on verse sur l’ensemble du corps du croyant. Et ce, en prenant soin de commencer par la droite et de finir par la gauche. C’est ainsi qu’est purifié le croyant !
Dans un hadith authentifié par cheikh Al Albani, qu’Allah lui fasse miséricorde, on peut lire :
D’après Abou Houreira (qu’Allah l’agrée), le Prophète ﷺ a dit : “Celui qui lave un mort qu’il fasse le ghousl (bain rituel) et celui qui le porte, qu’il fasse les ablutions.”
La tombe, première étape de l’au-delà
Il y a une énorme récompense à assister au convoi funéraire de son frère en Allah et d’effectuer sur lui la prière mortuaire. De même que de porter son corps jusqu’à sa tombe. Ce moment est exclusivement réservé aux hommes, conformément à la tradition prophétique et les lamentations ne sont pas autorisées. Ce moment fort, le Messager d’Allah ﷺ l’a partagé avec nombre de ses Compagnons et constitue donc un enseignement complet pour les musulmans. Ainsi, il est rapporté par ‘Abdoullah Ibn ‘Omar ceci :
“Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : “Lorsque vous mettez vos morts dans leurs tombes dites : “Au nom d’Allah et sur la Sounna du Messager d’Allah.”
En langue arabe : بِسْمِ اللهِ وَ عَلَى سُنَّةِ رَسُولِ الله.”
La tombe représente la première épreuve pour le mort. En effet, il est enseigné aux serviteurs d’Allah Azza wa jal que chaque mort sera questionné dans sa tombe. Il est rapporté dans la sounna du prophète Muhammad ﷺ que dès la prière mortuaire terminée, 2 anges aux yeux bleus nommés Al Munkar et Al Nakir interrogeront le mort. Les questions seront : “Qui est ton Seigneur ?”, “Qui est ton Prophète ?” et : “Quelle est ta religion ?” On trouve d’ailleurs, un hadith authentique à ce sujet, qui est :
“D’après ‘Othman Ibn ‘Affan (qu’Allah l’agrée), lorsque le Prophète ﷺ terminait l’enterrement d’un mort, il se tenait debout près de lui et disait : « Demandez pardon pour votre frère et demandez pour lui l’affermissement car il est en ce moment en train d’être interrogé.””
C’est pourquoi il est conseillé de faire des doua pour un mort, car les invocations faites en faveur de son frère/ sœur en Allah, sont certes exaucées ! Parmi les invocations qui sont profitables au défunt, il y a celle-ci :
“Ô Allah ! Pardonne à nos vivants et à nos morts, à nos présents et à nos absents, à nos jeunes et à nos anciens, à nos hommes et à nos femmes.”
Quels sont les actes qui ne sont pas interrompus dans la tombe ?
Les croyants savent que la mort est une fatalité à laquelle ils doivent se préparer. On trouve à son sujet beaucoup d’exhortations du Prophète Mohamed صلى الله عليه وسلم. Par conséquent, les serviteurs d’Allah Le Tout-Miséricordieux savent que ce bas monde ne représente qu’une demeure temporaire et qu’elle est un examen pour leur Au-delà. Alors, les croyants ne cessent de faire de bonne œuvres tant qu’ils le peuvent telles que l’aumône (zakat), la prière (salat), le jeûne (siyyam), etc. Ainsi, on peut lire un hadith sur la mort des parents qui dit :
D’après Anas (qu’Allah l’agrée), le Prophète ﷺ a dit : “Il y a 7 choses dont la récompense parvient au serviteur dans sa tombe après sa mort : celui qui a enseigné une science, a creusé le lit d’un fleuve, a creusé un puits, a planté un palmier, a construit une mosquée, a laissé un moushaf (Coran) en héritage ou a laissé un enfant pieux qui demande pardon pour lui après sa mort.”
Il est donc important que chacun se remette en question et se prépare à la demeure dernière. Car, nul ne peut prévoir l’arrivée de sa dernière heure. Et certes, le temps passé ne se récupère pas et chaque jour qui passe est un sursis qui nous est accordé ! Nous demandons à Allah Le Tout-Puissant, de raffermir les musulmans, de les garder sur le droit chemin et de les préserver des tourments de la tombe !
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