Le mariage (zawaj en arabe) est une tradition héritée du dernier des prophètes et messagers ; Mohamed صلى الله عليه وسلم et qui était pratiquée par ses nobles compagnons, qu’Allah les agrée. De nos jours, par la grâce d’Allah, le mariage demeure quelque chose de sacré pour les musulmans car c’est le seul et unique moyen pour un homme et une femme de vivre en couple. Le déroulement du mariage dans la religion musulmane est encadré par des règles précises (la dot en Islam) et la Sunnah (prière de la consultation) qu’il convient à tout musulman et toute musulmane d’appliquer. Alors, qu’est-ce-que la dot en Islam ? Qui fixe son montant ? Comment l’évaluer ? Quand doit-elle être versée ? Lisez la suite de cet article pour le découvrir !
Qu’est-ce que la dot ? Comment se représente-t-elle ?
La dot, qu’on appelle en langue arabe : “Al Mahr” désigne l’avantage pécuniaire ou en nature que l’époux verse à l’épouse. C’est une condition sine qua none à la validation du mariage car c’est un droit pour toute croyante musulmane qu’Allah Le Très-Haut a décrété. Par conséquent, tout homme musulman désirant contracter un mariage doit s’en acquitter.
“Et donnez aux épouses leur dot -mahr-, de bonne grâce. Si de bon gré, elles vous en abandonnent quelque chose, disposez-en alors à votre aise et de bon cœur.”
Sourate An-Nissa, verset 4.
La dot doit en principe, être fixée par la future épouse. Ainsi, la femme est libre d’exiger en contre partie du mariage ce qu’elle veut sans toutefois en abuser. Al Mahr peut se définir par une somme d’argent, un avantage en nature tel qu’un hajj (pèlerinage à la Mecque), une science bénéfique (l’apprentissage d’une partie du Coran) ou par des objets (un bijou, un vêtement…).
De plus, la dot peut avec l’accord de la femme et de son tuteur, être versée en plusieurs fois afin de faciliter à l’époux son acquittement. Ainsi, l’homme peut épouser la femme après la moubabala si elle y consent, et lui donner en début du mariage qu’une partie du montant total de la dot puis le lui donner le reste plus tard. Allah Le Tout miséricordieux dit dans Son livre, à la sourate An-Nissa, au verset 20 :
” Si vous voulez substituer une épouse à une autre, et que vous ayez donné à l’une un qintâr, n’en reprenez rien. Quoi! Le reprendriez-vous par injustice et péché manifeste?
La dot en Islam est obligatoire à la validation du mariage
Compte tenu du caractère obligatoire de la dot pour valider le contrat de mariage, il n’est pas possible pour l’homme de ne pas s’en acquitter. En effet, la mariage sans dot est nul et l’homme qui se marie sans s’être acquitté de la dot comme il en était convenu est considéré par la législation islamique comme fornicateur. En effet, dans un hadith authentique, rapporté par Abu Houreira رضي الله عنه, le messager d’Allah صلى الله عليه وسلم a dit :
“Celui qui se marie avec une femme en échange d’une dote qu’il n’a pas l’intention de lui donner c’est une personne qui commet la fornication et celui qui s’endette en ayant l’intention de ne pas rembourser son compagnon c’est un voleur.”
Cependant, la femme a le droit d’abandonner une partie de sa dot, si elle y consent totalement. De même, elle a le droit de dépenser avec l’argent de sa dot pour le bien et les intérêts de son mari, si elle le souhaite. Effectivement, on peut lire à la sourate An-Nissa, au verset 4 :
“Mais si elles vous en abandonnent une partie, de bon gré, vous pouvez en disposer en toute tranquillité”
L’obligation de la dot en Islam repose sur des sagesses divines et représente une protection et une miséricorde pour les croyantes. C’est pour cela que son délaissement est un grand péché et n’est pas toléré. Enfin, rappelons-nous que, bien que la dot soit une obligation et un droit pour les femmes, il ne fait pas partie de la Sounnah d’en exagérer. Alors, découvrons ensemble quelles sont les recommandations de la Sounna en matière de dot !
Que dit la tradition prophétique ?
Dans un hadith authentifié par le noble savant et imam Al Albani, qu’Allah lui fasse miséricorde, on lit :
D’après ‘Oqba Ibn ‘Amir رضي الله عنه , le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit : “Le meilleur mariage est celui qui est le plus facile.”
Donc, la meilleure dot est celle qui est la plus facile et la plus modeste. Cela a pour but de faciliter le mariage et de ne pas le retarder. A ce propos, les savants donnent comme conseil aux jeunes filles et tuteurs (maharim) de faciliter dans le montant de la dot et dans son acquittement car de nos jours, nous assistons à un recul de l’âge du mariage en raison des difficultés qu’imposent certaines familles avec la dot. Tout cela entraîne difficultés et maux nuisibles à l’ensemble de la communauté musulmane.
On trouve une parole de Omar Ibn Khattab رضي الله عنه, riche d’enseignements qui mérite que chacun d’entre nous méditions dessus :
“N’exagérez pas dans le montant des dots ; si c’était une bonne action ici-bas ou un acte pieux pour l’au-delà, le Prophète l’aurait fait avant nous. Mais il n’a pas donné en dot à une de ses femmes, ni il n’a réclamé en dot pour une de ses filles, plus de douze onces, et l’once équivaut à quarante dirhams.”
Aussi, parmi les recommandations prophétiques (qu’on dit : Sunna, Sunnah, Sounna ou Sounnah) figure le fait de rappeler le montant de la dot au moment de conclure le mariage, comme le rappelle l’érudit Al Fawzan, qu’Allah le préserve.
En cas de divorce, qu’en advient-il de la dot ?
Le Coran et la Sunna ont tous deux statué au sujet de la dot en cas de séparation et divorce entre l’époux et l’épouse.
La femme est en droit de récupérer la moitié de sa dot si c’est l’époux qui la répudie sans consommation du mariage. Et ceci, conformément à la parole d’Allah Exalté Soit-Il :
“Et si vous divorcez d’avec elles sans les avoir touchées (sans avoir eu de rapports sexuels avec elle), mais après fixation de leur mahr, versez-leur alors la moitié du mahr que vous avez fixé, à moins qu’elles ne s’en désistent ou que ne se désiste celui entre les mains de qui est la conclusion du mariage (en remboursant la totalité du mahr).”
Sourate Al Baqarah, verset 237.
En revanche, si la femme demande l’annulation du mariage, dans ce cas, elle est dans l’obligation de rendre la totalité de sa dot à son époux. qu’Allah préserve l’ensemble des foyers musulmans.
La dot est un droit pour les femmes croyantes musulmanes que nul ne doit transgresser. Elle est la chose par laquelle le mariage a été rendu licite et par laquelle un homme et une femme se sont vus licites l’un à l’autre. Par conséquent, il incombe que chacun engage sa responsabilité et craigne Allah dans cette affaire afin de récolter bénédictions et succès. Qu’Allah bénisse les foyers musulmans, qu’Il mette de Sa baraka dans chaque mariage conclu selon les règles du Coran et de la Sounna.
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