Les spécificités de la langue arabe
La première spécificité, c’est que c’est une langue vaste. Elle est extrêmement vaste, la plus vaste des langues existante de nos jours (12 000 000 de mots) : aucune n’est aussi vaste dans ses termes, ses mots et ses sens.
L’imam Shafi’i a dit dans son livre « arrissala » que « la langue arabe est la plus vaste et c’est celle qui comporte le plus de mots ».
Ainsi, la clarté, la vastitude de cette langue arabe ne peut être comparée avec une autre langue. Et celui qui dirait qu’une langue est plus vaste et plus riche que la langue arabe se sera trompée et l’imam Souyyouti a dit : « cela est clair car nous les arabes, lorsque nous voulons parler d’une épée, nous avons énormément de termes qui nous permettent de l’exprimer. Chacun de ses termes aura une signification particulière qui parlera d’un aspect particulier de cette épée, il en est de même pour le lion, le cheval, et énormément d’autres choses ».
Par exemple le lion a plus de 11 noms, certains parlent de 500. Le chameau également a énormément de mots qui le caractérisent.
Toutes les sciences trouvent leur aisance à s’exprimer et à se développer en utilisant la langue arabe.
Le juriste parle en langue arabe, le médecin écrit et parle en langue arabe, l’astronome écrit et parle en langue arabe, le mathématicien écrit et parle en langue arabe.
Qui a inventé l’algèbre ? Les arabes, qui vient du mot « aljabr ».
Egalement, le physicien écrira et parlera en langue arabe, et ainsi de suite.
Parmi ses particularités : la concision. Que ce soit dans ses lettres ou dans ses termes, c’est une langue qui est concise. Par exemple, l’utilisation de la « chadda » qui nous permet de prononcer deux fois une lettre mais de l’écrire une seule fois.
Et ceci n’est pas présent dans les autres langues, notamment la langue française, lorsque je dis « frapper », j’écris avec deux « P ». Lorsque je dis « recommander », je l’écris avec deux « M », donc le mot s’allonge. C’est un simple exemple, or, la « chadda » permet d’avoir une langue qui est concise, caractérisée par sa brièveté.
Egalement, la brièveté et la concision dans ces mots, le duel n’est présent quasiment que dans la langue arabe. Par exemple lorsque je dis « albaabou » la porte, pour dire « deux portes », je dis « albaabani », je rajoute un « alif » et un « noun » et cela me donne la signification de « deux portes ».
En langue française, quand je veux dire « deux portes », je vais dire « les deux portes », je vais utiliser le nombre « deux », le nom « porte » et rajouter un « S » pour montrer le pluriel car il n’y a pas de duel.
Pour les pronoms, je dis par exemple « kitaabouhou » son livre ; j’ai le mot « kitaabou », je veux dire « son livre », je rajoute un « hou », « kitaabouhou » et cela est compris que c’est son livre. En français, je dois rajouter le pronom « son » et ainsi de suite.
La forme passive par exemple, lorsque je prends le verbe « kataba » (il a écrit) et que je veux le changer à la forme passive je dirais « koutiba » (il a été écrit). En français, il faut que j’écrive « il a été écrit », regardez le nombre de mots utilisés, alors qu’en arabe il y a juste les voyelles qui changent : « kataba » « koutiba » ; le mot reste de trois lettres, seules les voyelles changent ce qui fait également changer le sens.
En langue arabe, les mots sont constitués, pour la plupart, de trois, de quatre, de cinq, de six ou de sept lettres. Cela nous montre également la concision et la brièveté de cette langue qui est riche en termes en et sens et qui est à la fois concise.
Par exemple je vais dire « maktabah », 5 lettres. En français, c’est « bibliothèque », comptez le nombre de lettres…
Je vais dire « jaddoun », trois lettres. En français : « le grand-père », comptez à nouveau… ; et ainsi de suite. Vous ne trouverez pas de mots qui dépassent 7 lettres.
Dans les autres langues, notamment en français, vous trouverez des mots qui comportent 15 voire 16 lettres. Si je vous dis en arabe « ghaamid », quatre lettres, en français ça signifie « incompréhensible », regardez le nombre de lettres alors que le sens est le même.
Nul doute qu’une langue concise est une langue qui est plus facile à parler et à comprendre. Une langue plus aimée, qui fait gagner du temps. Et comme on le dit trop souvent : le temps c’est de l’argent, la langue arabe est une langue qui te fais faires des économies.
Tu mettras effectivement moins de temps pour écrire un article en arabe qu’en français !
Une autre spécificité, c’est la grammaire arabe qui est définie ainsi par les savants (gros résumé de la règle): « la grammaire arabe c’est le fait de connaitre le changement de la fin d’un mot (la voyelle) en fonction de sa place dans une phrase ».
Ceci est l’une des particularités de la langue arabe !
Par exemple, si je vous dis « ma ahsan zayd », ici, je n’ai pas mis les voyelles à la fin des mots « ahsan » et « zayd ». Que comprenez-vous ? Un arabe ne vous comprendra pas.
Je dis « ma ahsanou zaydin », ici je comprends. C’est-à-dire « qu’y a-t-il de meilleur en zayd ? ».
Quand je dis, par exemple, « ma ahsana zyadan », j’exprime un étonnement, « comme zayd est bienfaisant ». Et si je dis « ma ahsana zaydoun », cela veut dire « Zayd n’a pas été bienfaisant ».
Appréciez comment le changement des voyelles changent totalement le sens de la phrase.
A votre avis, peut-on se dispenser de la langue arabe ?
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